Collection : Petits Essais

Manuscrits déguisés

Histoire du voyage rocambolesque de madame de Staël depuis son château de Coppet en Suisse, devenu lieu de sa résidence sur- veillée, jusqu’à Londres via Saint-Pétersbourg et Stockholm (les ports français lui étant interdits). Ces manuscrits cryptés, « dégui- sés », selon la jolie métaphore de madame de Staël, couvrent les années 1797 à 1812 : des causes de l’exil à la fuite en Angleterre, préparée en secret, retardée par une grossesse inattendue et fina- lement entreprise le 23 mai 1812, quand elle monte enfin dans son carrosse — avec un éventail pour seul bagage — vers Londres.

Pour tromper la police napoléonienne, d’une première version de ce livre, qui était d’abord un portrait de l’Empereur, madame de Staël fit faire plusieurs et différentes copies cryptées. Avec sa secrétaire elle recopia le texte sous l’apparence d’une œuvre sur le XVIIe siècle anglais, ou de l’époque d’Elisabeth d’Angleterre, s’employant à déguiser les noms des personnages et des lieux, remplaçant e Napoléon par Cromwell ou par Elisabeth 1 , le duc d’Enghien par Marie Stuart — tout le monde peint comme dans un bal masqué.

Auteur Madame de Staël
Portaparole / 132 pages / 18 euros
Broché 12/19,5 cm
Poid
Dos

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J’erre autour de paris comme une planète malheureuse.

L’auteur.

Germaine Necker

Germaine Necker, baronne de Staël, fille de Jacques Necker, banquier protestant genevois et ministre des finances sous Louis XVI, est élevée dans un milieu de gens de lettres. À l’âge de vingt ans, elle épouse l’ambassadeur baron de Staël-Holstein. Son salon parisien de la rue du Bac devient très influent. Favorable pendant la Révolution à un gouvernement constitutionnel, elle doit à plusieurs reprises, et notamment après l’interdiction de séjour imposée par Napoléon, se réfugier en Suisse, à Coppet, dans le château de famille. Autour d’elle se forme le cercle d’intellectuels européens dit « Groupe de Coppet ». Ses romans Delphine (1802) et Corinne ou l’Italie (1807) peignent des femmes supérieures, victimes des con- traintes sociales ; son essai De l’Allemagne (1813) ouvre la voie au Romantisme.

Daria Galateria

Daria Galateria enseigne la littérature française à l’Université de Rome « La Sapienza ». Elle a rédigé la première édition com- mentée de la Recherche de Marcel Proust ; et est l’auteur d’ouvra- ges sur la Révolution française (Paris 1789), la cour de Versailles (Fughe dal re Sole), les écrivains en prison (Scritti galeotti) ou à leur (deuxième) travail (Mestieri di scrittori). Son étude sur l’Etiquette à la cour de Versailles vient d’être publiée en France.