Collection : I venticinque

La Chambre du Damoiseau

Ce livre mêle :
• Le témoignage sur une étonnante sé­ductrice, Jeanne Loviton/Jean Voilier qui fut le dernier amour de Valéry, la maîtresse de Giraudoux, de Saint John Perse, de Malaparte, de Pinay, de Mendès-France et de nombre d’autres dont quelques amantes. Ce personnage fascina Jean Clausel qui devint son ami et le témoin de ses dernières années.
• Un essai : Paul Valéry et l’Éros, où le désir du Poète devient une étude sur la sexualité qui nous surprend toujours. Les textes et les dessins inspirés par cet ultime amour ne dissimulent rien de sa passion et témoignent de l’exceptionnelle vitalité du grand homme jusqu’au soir de sa vie, mais aussi de la lucidité de son affection.
• Les croquis d’une société privilégiée dans les années 1970-1980, où l’oisiveté, l’insouciance, le savoir-vivre, et une certaine culture, pouvaient figurer l’ultime survivance de notre Siècle des Lumières et constituer une leçon de liberté hors des réseaux convenus qui sont les nôtres. (Le rébus de couverture est extrait d’une lettre de Valéry figurant dans la vente à Monte-Carlo du 2 octobre 1982.)

Auteur Jean Clausel​
Portaparole / 216 pages / 20,00 euros
Broché 12/19,5 cm

Version imprimée

20.00

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€12,00

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La démocratie est une terrible affectation, une pose. Rien de moins vrai. Elle périra avec le règne exclusif de l’argent.

(Paul Valéry)

L’auteur.

Jean Clausel

Jean Clausel vu par François Gibault (Libera me, Gallimard 2014)

« Rue Léon-Maurice Nordmann, la pre­­­­mière maison à gauche dans le passage, vous n’êtes pas chez d’Annunzio, pas chez Hugo, pas chez Loti, chez Jean Clausel. Un petit hôtel particulier qui ne paie pas de mine mais, sitôt passé sa porte, vous êtes à Istanbul, à Bagdad, à Smyrne, ce sont les Mille et Une nuits. Le maître de maison, in­définissable mais d’un raffinement exquis, évolue au milieu d’une quincaillerie orientale à couper le souffle, dont l’accumulation a fini par former un décor de toute beauté. […] Jean Clausel est aussi original que sa demeure. Écrivain, dessinateur, cuisinier, voyageur, cycliste, chevalier servant, adorateur de l’intelligence et de la beauté, il a tout vu, tout lu, et il est le roi d’une cour d’altesses d’un certain âge et de toutes nationalités, qui ne jurent que par lui. Sans en être absolument certain, je crois pouvoir dire qu’il a les pieds sur terre, mais j’ai aussi l’impression que sa tête est ailleurs, plus loin dans l’espace et surtout dans le temps. Sous la Régence, il aurait fait bonne figure, ou à la cour de Louis XV, encore que je le voie bien en muscadin ou chez la princesse Mathilde, ami de Reynaldo Hahn, de Max-Jacob et de Marie-Laure… Il se contente d’être le mien et de cent mille autres, le mien depuis une petite cinquantaine d’années, quand il était l’ami de Suzanne Quoirez, avec laquelle il peignait, et de tous les autres membres de cette famille, y compris Françoise. Il est le mien, dis-je, depuis longtemps, et de plus en plus mais, en dépit du tourbillon mondain dans lequel nous vivons tous les deux, cet homme unique est seul. Seul comme était Proust. »