Collection : Forum

Mademoiselle Else Fraulein Else

Cela est tout simple. J’ai tout en main. Le plus simple serait de descendre les escaliers, longer le couloir telle que je suis… Mais non, il se pourrait que quelqu’un m’empêche d’arriver jusqu’en bas… et je dois par contre être certaine que monsieur von Dorsday est présent. Sinon, il est capable de ne pas envoyer l’argent, cet être obscène ! Mais il me faut encore lui écrire. Voilà ce qui importe le plus. Oh, que le dos du fauteuil est froid mais agréable. Lorsque j’aurai ma villa au bord d’un lac italien, j’irai m’y promener toute nue… Je lèguerai mes stylos à plume à Fred si je meurs un jour. Mais pour l’heure j’ai autre chose de plus sensé à faire que de mourir.

Édité et présenté Maurizio Basili
Traduit Michèle Hamard
Portaparole / 228 pages / 18,00 euros
Broché 12/19,5 cm

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Description.

Fräulein Else est une nouvelle d’Arthur Schnitzler, publiée en 1924, rédigée selon la technique du monologue intérieur, à travers laquelle l’auteur révèle les pensées les plus profondes de la jeune protagoniste.
Else, qui a dix-neuf ans, appartient à une famille bourgeoise de la Vienne fin de siècle. Son père, avocat, a une addiction au jeu. Pendant des vacances dans un luxueux hôtel, à San Martino de Castrozza, la jeune fille reçoit une lettre lui annonçant la tragique situation financière de son père. Il n’y a qu’un moyen pour sauve- garder l’honneur de la famille et préserver son père de la prison : se procurer en vingt-quatre heures trente mille florins. La solution : demander de l’argent à un certain von Dorsday, riche marchand qui loge dans le même hôtel et qui n’est pas indifférent au charme de la jeune fille. Mais « tout a un prix en ce monde ».

Vienne, octobre 1924, un monologue intérieur, au procédé inédit à cette époque-là

(Maurizio Basili)

L’auteur.

Arthur Schnitzler
Médecin, écrivain et dramaturge autrichien, est né à Vienne le 15 mai 1862 d’une famille juive. Au sein de la société viennoise, où il a côtoyé les plus grands musiciens, peintres et acteurs de théâtre, il a connu une vie remplie de succès et de scandales, mais aussi de tragédies personnelles. En 1928, comme la jeune héroïne de cette nouvelle, sa fille Lili se suicide à 18 ans, pendant un séjour à Venise, à la suite d’un mariage malheureux. Le médecin ne s’en remettra jamais. Il mourra d’une hémorragie céré- brale le 31 octobre 1931 à Vienne. Dans ses œuvres, il trace un tableau précis de son époque et, pour cela, il est considéré comme la voix la plus représentative de son pays.
Maurizio Basili
Professeur de langue et littérature allemande à l’Université de Cassino (Italie), est spécialiste de la littérature suisse, à laquelle il a consacré un ouvrage et plusieurs articles.