Collection :  I venticinque

Lettres du Cambodge

Ce livre est un témoignage insolite et poignant. Alors que le Cambodge vient d’obtenir l’indépendance du protectorat français, une très jeune et jolie femme française y débarque pour rejoindre son mari qui vient d’entamer une carrière de diplomate. C’est l’année 1947 et, contrairement à son voisin le Vietnam où la rébellion gronde, le Cambodge bouddhiste et francophile est un havre de paix. Le couple y connaît, assez vite, le charme de la vie provinciale et le privilège de faire partie du petit groupe des familiers du roi Norodom Sihanouk, lequel étant âgé de vingt-cinq ans aime bien la danse et les chevaux. La jeune femme vit à l’ombre de son mari, se contentant d’une vie tranquille sans secousses — « les jours, occupés de petits riens, passent vite » —, elle nettoie les crottes de souris et chasse les cafards, meuble sa maison, lit Proust, Zola, Balzac, écrit des lettres et confie au journal quelques pensées plus intimes.
Au fil des jours, sa personnalité se dessine ; nous la voyons faire face à des difficultés, tenir les rênes de sa vie et de celle des autres, elle s’occupe de la création d’une Alliance française et donne naissance à un petit garçon, toujours plongée dans des réflexions profondes et perspicaces. Elle devient femme en même temps que mère.

Auteur Martine de La Ferrière
Portaparole / 156 pages / 18,00 euros
Broché 12×19,5 cm

Version imprimée

18.00

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Maintenant que les pluies sont régulièrement installées, l’eau gagne de jour en jour autour de Prey Veng. De ma fenêtre, je vois une vaste étendue bleue qui, peu à peu, va monter jusqu’à la route qui longe notre jardin. Dans un mois Prey Veng sera une presqu’île. La saison des mangues bat son plein. Quel délice !

(PORTAPAROLE)

L’auteur.

Martine de La Ferrière
Née à Calais en 1926, vit actuellement à Paris. Petite-fille du peintre Jordic, célèbre auteur de livres pour la jeunesse, mort à Verdun pendant la Grande Guerre, elle a écrit et dessiné à son tour des albums très originaux qu’elle n’a jamais publiés. En tant que femme d’ambassadeur, elle a beaucoup voyagé : en Europe, en Asie, aux États-Unis. Elle a publié aux éditions Blanc Silex Jordic, un artiste à l’Ile aux Moines, une biographie de son grand-père, et, chez Coetquen, On n’a pas peur du noir, un récit sur son père Remi Péronne, pilote de chasse disparu au cours d’un combat aérien, sans laisser de trace.