Rhapsodie des chaussettes veuves

Exposé dès son enfance aux cultures et aux langues étrangères, amené à la littéra­ture par le désœuvrement forcé d’années en pensionnat dans la pure tradition classique, Richard Laborier préféra très vite les chemins de traverse à ceux, bien balisés, de l’éducation traditionnelle. Contraint de renon­cer à des aspirations artistiques ou lit­téraires, il connut une carrière de juriste in­ter­national sans jamais renoncer à un goût prononcé pour les arts et à la curiosité pour d’autres modes de vie ou de pensée, pour d’autres cultures, avec le souci de balayer toute forme d’ethnocentrisme.
 Ayant mis un terme à son activité professionnelle, il eut enfin l’occasion de se con­sacrer en dilettante, d’abord à la promo­tion d’artistes plasticiens ou de musiciens, puis de s’impliquer person­nel­lement dans la diffusion de textes poétiques et no­tam­ment, d’œuvres de Saint-John Perse ou Yannis Ritsos.
 Son journal de bord tenu au cours de plusieurs périples en mer, fourmillant d’anecdotes et de notes humoristiques sur les aléas du voyage, a été publié sous le ti­tre Lettres de mon cargo (Portaparole 2016). Il a aussi publié le conte philosophique Lorem ipsum (Portaparole 2018).